Stress : qu’est ce que l’approche transactionnelle ?

Publié le par Michelle Fenech de Musset

Cette approche repose sur les travaux de LAZARUS et FOLKMAN qui donnent la définition suivante : "le stress psychologique est une relation particulière entre la personne et l’environnement qui est évalué par la personne comme mettant à l’épreuve ou dépassant ses ressources et mettant en péril son bien-être"[1]. Cette définition est axée sur des perceptions. Il s’agit de prendre en considération l’évaluation, la représentation, que se fait l’individu de la situation et des ressources dont il dispose pour y faire face. C’est donc la mise en relation d’un environnement et d’un individu qui permet de parler de stress.

L'approche transactionnelle s'intéresse avant tout aux dimensions psychologiques et cognitives du stress. Le processus et le résultat de ces évaluations dépendent non seulement de la réalité des choses (contraintes présentes dans la situation, ressources dont disposent l’individu) mais aussi des caractéristiques particulières de l’individu qui procède à ses évaluations qui influencent son jugement. Cette définition qui s’inscrit davantage dans notre champ d’investigation qui est le management, donne une bonne grille d’analyse du comportement des hommes dans l’entreprise.

Il s’agit là de la perception subjective de cette réalité. De façon imagée, nous pourrions dire : "Avec quelle paire de lunettes, le sujet regarde la réalité ?" . En effet, nous ne sommes pas égaux face à un événement et notre perception de cet événement dépend de qui nous sommes, et de notre histoire.

[1] LAZARUS R.S. (1988) pp 309-317

[2] Ibid, pp 124-129

Dans son approche interactionniste du stress, LAZARUS[2] décrit trois composantes (qui s’ajoutent à la réaction physiologique de Selye) de la réaction d’un individu à une situation potentiellement stressante :

  • Une évaluation primaire : interprétation et codage de la menace potentielle de l’élément stressant en fonction des variables situationnelles telles qu’amplitude, durée, imminence de la nocivité, etc.
  • Une évaluation secondaire : identification de ses ressources émotionnelles et comportementales pour élaborer une réponse. Il s’agit du processus de « faire face » pouvant être aussi bien des recherches d’information que des actions ou la mise en œuvre d’actions palliatives.
  • Une évaluation des conséquences de la réponse.

Nous pouvons aussi parler de stress lorsque des manifestations physiques, psychologiques et comportementales apparaissent : fatigue, difficultés à se lever le matin, maux de tête ou d’estomac, allergies et problèmes cutanés accompagnent des sentiments de frustration, d’abandon ou d’anxiété. Les comportements évoquent le repli sur soi ou l’agressivité. Pour faire face à ce type de situation et retrouver un état apaisé, l’individu peut avoir recours à des stratégies de coping.

Dans le cadre de l'accompagnement thérapeutique, nous travaillons sur l'histoire mais aussi sur la représentation des situations, et les stratégies de coping qui peuvent être développer.

(Bientôt un article sur les différentes manifestations physiques, et comportementales, et sur le coping)

Le choix de 'lunettes" est tout aussi nombreux que d'êtres humains.. ou presque..

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